Rutacées. (Rutaceae). Dictamnus. Dictamne.
Genre : DICTAMNUS. DICTAMNE (du nom grec (Dictamnos) qui désignait une plante aromatique provenant du mont Dictos, en
Crête). En allemand : Diptam. En italien : Frassinela. En anglais : Fraxinella. - Ce genre est caractérisé par ses
fleurs irrégulières (tout
le
calice ne persiste pas à la base du
fruit, et dont les 10
étamines sont toutes ou presque toutes inclinées vers le bas.
Dictamnus albus L. Dictamne blanc [Synonyme: Dictamnus Fraxinella Pers. ]. Plante de 40-80 cm, très feuillée au milieu, couverte de poils
glanduleux ;
feuilles imparipennées, à
folioles grandes,
ovales,
denticulées,
sessiles ;
fleurs irrégulières, blanches ou roses
veinées de violet, grandes, en longue
grappe pubescente-glanduleuse ;
calice caduc, à 3
sépales inégaux ; 3
pétales inégaux, plans, entiers, 3-4 fois plus longs que le
calice, les 4 supérieurs
ascendants, l'inférieur
réfléchi ; 10
étamines, dirigées en bas, plus longues que les
pétales ;
ovaire stipité ;
capsule à 5
lobes profonds,
cuspidés, ridés sur les faces.
NOMS VULGAIRES. - En français : Fraxinelle, Dictame-commun, Dictame-des-boutiques, Petit-Frêne. En allemand : Eschen-Diptam;
En italien : Frassinela, Dittamo-bianco. En anglais : Fraxinella.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Cultivé dans les jardins comme plante d'ornement. - Les
fleurs servent à préparer une eau distillée qui
est employée comme cosmétique. En Sibérie, on fait une sorte de thé en faisant infuser les
feuilles. Par un temps chaud et sec,
l'essence qui se dégage de la plante est assez abondante pour s'enflammer tout autour de la plante si l'on en approche une allumette
en combustion, mais le plus souvent on ne remarque, en approchant une flamme, qu'une crépitation partielle, çà et là dans
l'
inflorescence. - Les abeilles visitent les
fleurs pour y recueillir du nectar. -On avait attribué autrefois au Dictamne des propriétés
curatives universelles, d'où le mot « dictamne, » qui, même en dehors du point de vue matériel, signifie un remède à tous les maux. La
tige souterraine et les
racines ont été usitées comme diurétique et vermifuge; l'écorce de la
tige est tonique et stimulante, et son emploi
a été vanté pour combattre un grand nombre de maladies, car on a considéré la plante comme amère, cordiale, sudorifique,
antihelmintique, antispasmodique, antihystérique, etc. On l'emploie parfois aujourd'hui, en infusion ou en poudre contre la chlorose, les
dyspepsies, le scorbut. L'écorce renferme des substances amères assez mal étudiées et divers sels.